Mon parcours pour réussir mon allaitement

Mon parcours pour réussir mon allaitement

Après 9 mois de cohabitation idyllique, un accouchement de rêve, une fusion quasi immédiate avec mon merveilleux bébé, c’est l’allaitement qui ne s’est pas passé comme je l’avais imaginé. Après avoir rendu mon tire-lait électrique, c’est le moment pour moi d’en faire la rétrospective. Du coup, j’ai enfin pris le temps de coucher sur le papier l’ensemble de mes ressentis et les conclusions que j’ai tiré de ce moment si particulier.  

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LE CONTEXTE :

Future maman modèle, j’ai évidemment cherché à lire tout ce qu’il était possible de lire pour me préparer à nourrir mon bébé. J’ai acheté le livre « Mon allaitement comme je le veux » (aux éditions leducs pratique) très complet et qui annonce plutôt bien la couleur, je le recommande à celles qui souhaitent en savoir plus sur l’allaitement. Je me suis équipée en tire-lait manuel, coquillages d’allaitement, Lanoline, sachets de conservation du lait, tenues adaptées et sous-vêtements d’allaitement : BREF LA TOTALE ! Je pensais être prête.

A LA MATERNITE :

Les jours qui ont suivi sa naissance, mon petit bébé a perdu du poids et a mis beaucoup de temps à reprendre son poids de base. Notre séjour à la maternité, a été rallongé de deux jours qui m’ont d’ailleurs semblé une éternité. Pendant toute notre hospitalisation, Bébé était suivi de près avec des pesées biquotidiennes. De mon côté, j’avais de grosses douleurs, mais je m’en moquais. J’étais suspendu au verdict de la balance : « Bébé a-t-il pris du poids ? Allons-nous pouvoir rentrer chez nous ? Combien de gramme a-t-il encore perdu ? » et j’essuyais des remarques du corps médical totalement déplacées sur mon allaitement.

A titre d’exemple, je me souviens d’une réflexion de cette sage-femme en suite de couche, deux jours après avoir accouché, après une nouvelle pesée de mon bébé : « Il ne fallait pas vous refaire les seins, on va lui donner un biberon ! ». Dépitée, je lui ai répondu : « je n’ai pas refait mes seins ». Et sans manquer de culot, elle a osé me répondre : « Bah c’est que vous avez un problème alors, on va lui donner un biberon ».

Au départ, j’accusais le coup, j’ai résisté, je savais que ma montée de lait allait arriver mais la jeune maman que j’étais, a baissé les armes face aux certitudes d’un pédiatre qui vous dit que bébé est en danger. On m’a fait comprendre que je ne devais pas allaiter, que je n’en étais pas capable, alors j’ai dû céder et donner des complémentations au biberon, le cœur lourd.

LE RETOUR A LA MAISON :

En sortant de la maternité, dévouée à mon bébé, bien qu’épuisée j’avais perdu le sommeil et l’appétit. Quant à mes larmes, elles remontaient dès que le sujet de mon allaitement revenait sur le tapis ou dès que je devais justifier du poids de mon petit.

Je suis sortie de la maternité, avec un merveilleux bébé, le cœur remplis d’amour et la tête en miette.

Mon bébé prenait des biberons, ce n’était pas si grave mais le plus gênant là-dedans c’est que ce n’est pas ce que j’avais choisi pour lui. La maternité m’a imposé un choix, qui n’était pas le mien alors, j’ai tenté de donner des tétées et de compléter avec du lait en poudre pour reprendre la main petit à petit. C’était toujours aussi compliqué, et j’étais de plus en plus angoissée par son poids. J’ai perdu le sourire.

Heureusement que mon compagnon était là, il a été mon pilier et un véritable soutien dans cette aventure. Il a pris les devants et m’a conduit à la pharmacie La voie Lactée. Sans y croire vraiment, complètement déprimée, j’ai franchi la porte, et sans surprise j’ai passé l’heure de Rdv en pleurs, enchaînant les crises de larmes en vidant mon sac. La pharmacienne, Mounia, a su m’écouter, me rassurer et me redonner confiance. Elle a réactivité tout ce que je savais déjà, réparé ce que l’hôpital avait brisé et m’a apporté les solutions. J’ai compris mes erreurs, et j’ai analysé les fausses bonnes idées qu’on avait pu me donner. Croyez-le ou non, je suis sortie de cette pharmacie avec un tire-lait et j’ai allaité 13 mois.

Au final, mes montées de lait sont arrivées un peu plus tard que la moyenne. À cela s’ajoute ma lactation qui a été perturbée par l’usage d’un bout de sein, mon manque de sommeil et mes baisses de moral n’ont fait qu’amplifier mon manque de lait.

LES DEBUTS DE L’ALLAITEMENT

Après deux premières semaines très compliquées, nous avions trouvé un rythme et le poids de Bébé est monté en flèche. Parfois, je tirai mon lait, simplement pour me rassurer et le voir couler. Les tétées du sein droit étaient un vrai moment de partage mère-enfant alors qu’au sein gauche j’ai eu encore très mal durant un bon mois. Nous étions lancés pour notre aventure lactée, et Bébé avaient de belles grosses joues !

Alors oui, j’aurai effectivement pu abandonner l’idée d’allaiter à de multiples reprises, mais je n’étais pas encore prête à me séparer de mon bébé. Du coup, l’allaitement a été pour moi une sorte de continuité de la grossesse. Un moment où nous étions encore connectés et dépendants l’un de l’autre.

C’est l’image de mon bébé, lors de notre première nuit ensemble, souriant endormi et les joues pleines de colostrum qui reste gravé dans ma tête, c’est parce que j’avais l’espoir de revivre ce moment que je n’ai rien lâché.

QUAND TOUT VA BIEN

Une fois que tout est en place, l’allaitement c’est quand même la solution qui permet de se simplifier la vie. Pas de contenant à apporter, pas de vaisselle à faire, la bonne quantité partout et tout le temps. Petit bonheur en plus en période de covid, le petit n’est jamais tombé malade, même pas un simple rhume.

Petite anecdote, certain bébé alors qu’ils sont allaités, ne font pas ou très peu de selles (j’espère que vous n’êtes pas à table). Mon lait était tellement digeste, que mon Bébé a été considéré comme un bébé aux selles rares. Ironie du sort pour une jeune maman qui pensait ne pas avoir de lait.  

« Tu penses que tu vas arrêter quand ? Avec le boulot tu seras bien obligée d’arrêter ».

Effectivement, il a fallu reprendre le chemin du travail et il a fallu s’organiser. Toujours pas prête à arrêter, j’ai décidé que j’allaiterai encore. Ça demande un peu d’organisation, mais c’est totalement faisable. Je tirai le lundi le lait que mon fils consommera le lendemain chez la nounou et quand nous étions ensemble, il prenait sa tétée tout simplement. Parfois, je tirai un peu plus pour en garder au congélateur d’avance.

Nous avons adopté ce nouveau rythme jusqu’au premier anniversaire de mon petit bonhomme. C’est amusant de voir que tout le monde est très intéressé par l’usage que j’ai de ma poitrine :

« Encore ? »
« Il est peut-être temps d’arrêter, non ? »

J’ai décidé que plus personne ne me dicterai mes choix et que j’écouterai encore moins les faux conseils de gens qui pensent tout savoir. Tout d’abord, nous parlons de mes seins, alors je pense être bien placée pour prendre mes propres décisions. Ensuite, il s’agit de mon fils, alors tant qu’il en a besoin et que son papa me soutiendra dans ma démarche, je poursuivrai.

MES REGLES D’OR POUR DEBUTER :

Voici ce que j’ai retenu et que j’aurai aimé savoir bien plus tôt :

  • Usez et abusez du peau à peau avec votre bébé. Il n’aura jamais trop de câlins et ça stimule la lactation !
  • Et oui, on met un bébé au sein même quand il dort, c’est d’ailleurs pendant son sommeil qu’il va mémoriser la bonne succion à avoir pour ne pas blesser sa maman. Par ailleurs, on n’hésite pas à le corriger du bout du doigt si la prise du mamelon n’est pas correcte.
  • On évite l’usage du bout de sein, son utilisation prolongée ne stimule pas assez le mamelon, la lactation est donc perturbée.

Et comme disait l’infirmière de la PMI qui a suivi mon petit bonhomme, après la maternité :  » Maman cool, le lait coule ». C’est devenu ma phrase fétiche !

ET APRES VIENT LA FIN DE L’ALLAITEMENT

Nous avons célébré le premier anniversaire de notre petit bonhomme, et j’ai eu le début d’un déclic. Je savais que la fin de mon allaitement était proche. Je me rappelle la première coupe de cheveux de mon fils. Nous sommes allés chez le coiffeur, et avec ses cheveux coupés, j’ai réalisé qu’il n’était plus un petit bébé. Il a voulu prendre sa tétée habituelle, et je me suis sentie extrêmement gênée. J’ai tendu le sein mais je ne pouvais pas le regarder. Je pense que c’était notre vraie dernière tétée.

J’en ai profité pour lui expliquer « Tu sais mon chéri, tu es grand maintenant et Maman ne va plus avoir de lait. On va progressivement arrêter ».

C’est exactement comme ça que les choses se sont passées, il a gouté le lait en poudre, dû reprendre l’habitude du biberon. Je lui préparai même des yaourts spéciaux à base de lait maternisé durant le temps de son adaptation. C’est vrai, il a encore un peu tétouillé quand il était triste, avant de s’endormir ou parfois durant la nuit mais à 13 mois il était entièrement sevré.

Je n’allaite plus, mais nous avons notre petite habitude pour le biberon du matin et du soir. Si je suis là, mon fils refuse de le prendre tout seul, il faut qu’il soit installé sur moi, et que je le lui donne. C’est une nouvelle étape avant la prochaine, et je le fais chaque fois avec plaisir. Je suis très fière de mon petit champion et de chacun de ses progrès, ravie de l’équipe parentale que nous formons avec son papa et très contente du chemin parcouru.

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